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Etre capacitant envers soi-même, être capacitant envers autrui !

Quel rapport entretenez-vous avec les autres et vous-même ? Privilégiez-vous le rapport de force ou la force des rapports ?

La capacitance !

definition

La capacité signifie une aptitude à, à un pouvoir à …, une faculté à comprendre selon le dictionnaire de l’académie française. Le suffixe « ant » fait référence à l’action.

Je vous propose de considérer la capacitance comme une aptitude à agir et à interagir en se connectant à son pouvoir, à son pouvoir d’être, son pouvoir de comprendre… Je vous propose ainsi de redevenir acteur de vos vies. Soyons capacitants envers nous-mêmes.

Nous sommes capacitants envers les autres lorsque nous leur permettons de développer leurs aptitudes, leurs compétences, leurs facultés à comprendre afin de développer leur pouvoir d’agir (symbolisé par le suffixe -ant).

Un manager est capacitant envers les collaborateurs de son équipe lorsqu’il redonne la place au collaborateur humain sujet et acteur, à défaut du collaborateur objet ressource.

Un parent est capacitant envers son enfant adolescent lorsqu’il booste son pouvoir d’être lui-même et d’agir.

être capacitant envers soi, c’est …

capacitant envers soi-même
  • être responsable de ses choix, de ses décisions, de ses comportements, de ses erreurs, de ses émotions. Nous avons la responsabilité de subir ou de choisir. Être capacitant envers soi-même, c’est prendre conscience de ce qui nous aliène (injonctions culturelles, sociétales, éducationnelles, organisationnelles) et de choisir notre positionnement vis-à-vis de ces aliénations. Les accepter ou non avec conscience. Dans tous les cas, choisir !

“La responsabilité est la conséquence intime de la liberté. Aussi le monde est ce que nous le faisons.  ” Léo Paul Desrosiers

  • c’est être en lien avec son éthique, ses valeurs personnelles. Qu’est-ce qui est important pour vous ? Nous voyons que cette notion s’entremêle avec celles de responsabilité et celles de subjectivité.

” L’éthique renvoie à l’ensemble des règles de référence personnelles d’un individu, qui guident ses comportements et ses actes. Il s’agit en quelque sorte d’une ‘empreinte morale personnelle” B. Gendron (2015)

  • c’est être humaniste envers soi, c’est développer une écoute de soi authentique, empathique, bienveillante, c’est développer une acceptation inconditionnelle de soi, sans jugement. C’est honorer vos parties brillantes, celles qui vous plaisent, et également vos zones d’ombre qui font parties de vous.

« ce qu’on dit de soi est toujours poésie » Ernest Renan

  • c’est être au cœur de ses émotions. Les émotions sont à l’origine de nos comportements (incluant les communications). L’émotion est le premier mode de communication de l’humain, naissant. L’émotion, de base ou raffinée, est une réponse normale à une évaluation de la situation à laquelle est confronté l’individu. L’évaluation cognitive de la situation, en fonction des facteurs systémiques et individuels, suscitera une émotion, qui entrainera une décision ou un comportement, ou la mise en place de stratégies. Comment être capacitant envers soi, sans laisser une place à ce puissant GPS qui nous dit tant sur nous, sur notre rapport à notre environnement.

” Révolution : aujourd’hui, on loue la capacité des émotions à mieux penser le monde, pour ensuite mieux agir sur lui ; on met en avant leur propension à encourager la réflexivité (qui relie monde intérieur et monde extérieur) ” (Détrie, 2015)

  • c’est être réflexif sur son expérience de vie, ses rencontres avec autrui, ses rencontres avec les institutions, les systèmes que nous traversons, ses moments de frottement. Nous nous formons tout au long de la vie à travers l’expérience de soi, nous nous autodeterminons. Être réflexif, c’est penser son rapport à soi, à l’autre, aux évènements de vie, à nos environnements. C’est conscientiser ce que nous vivons et ressentons.

être capacitant envers autrui, c’est …

être capacitant envers autrui
  • se libérer des normes, des biais, de ses peurs pouvant nous amener à vouloir contrôler l’autre (notamment dans une position hiérarchique), et au contraire instaurer une responsabilité partagée, impulser, libérer la capacité de l’autre en étant un médiateur entre soi, l’autre, le collectif et le système normatif dans lequel on évolue.
  • c’est être conscient de son empreinte morale et personnelle vis-à-vis d’autrui.
  • c’est être humaniste envers autrui, c’est respecter et accepter l’autre dans sa dignité, dans ses convictions, dans sa place, dans son besoin d’agir et son besoin de liberté,
  • c’est être au cœur des émotions. C’est écouter, comprendre, exprimer ses émotions pour être plus à même d’écouter, de comprendre, de se mettre à la place de l’autre, et pour être plus ouverts à autrui.
  • C’est être réflexif, c’est développer une réflexivité situationnelle prenant en compte le système et l’expérience de vie dans sa globalité (soi et ses émotions, l’autre et ses émotions, la situation, l’environnement…) pour mieux se positionner et agir en conscience.

Lorsque nous sommes en position d’accompagnateur (parent, formateur, manager, coach…), la capacitance est importante. Nous avons une responsabilité ! (certes partagée, chacun peut œuvrer à son niveau)

capacitant envers autrui

Ainsi, un manager, pour être capacitant, devra sortir du travail objectif, du faire, du travail gestionnaire pour devenir un médiateur entre lui-même (incluant son soi, son éthique, ses représentations, son rapport au travail et à l’environnement), le collaborateur (incluant son soi, son éthique, ses représentations, son rapport au monde), le collectif (un ensemble de personnes qui interragient) et le système dans lequel ils évoluent (avec ses normes, ses injonctions, ses objectifs), et le travail objectif. Le travail est objectif certes, et aussi subjectif et collectif. C’est un tryptique. Ambitieux challenge que celui-ci, qui peut amener à la souffrance des différents acteurs y compris le manager, dans un système incapacitant.

Un parent, capacitant envers son adolescent, sera amené à accompagner celui-ci ou celle-ci vers l’âge adulte, vers l’âge de l’autodétermination en étant à ses côtés et en acceptant un certain lâcher prise.

Être capacitant, Être peut paraître parfois difficile dans un monde où le faire a pris une place importante au détriment de l’être.

Cela vous parle, vous voulez travailler, continuer de développer cette capacitance, envers vous-même, envers autrui, envers un collectif. Vous voulez dépasser les frustrations que vous ressentez au regard de  votre positionnement vis-à-vis de vous-même, ou vis-à-vis d’autrui.

Des solutions vous permettent d’atteindre cet objectif !

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